l'Appel ...

Au lendemain de cette journée que j'ai attendu près d'une année, il m'a paru nécessaire de conclure le sujet sur mon agression et pour lequel, j'avais publié deux pages séparées sur mon blog.

Convoqué, suite à ma requête d'un "Appel" du jugement prononcé en première instance devant le tribunal de police de Guingamp qui s'était soldé par une absence de prise de décision et d'une réelle analyse des pièces et éléments que j'avais fourni, je me suis rendu à Rennes, soit, à 160 km de mon domicile (Merci à Rachida Dati pour sa réforme de la carte judiciaire), afin d'obtenir, une réponse à toutes les questions que j'avais soumise et auxquelles, la parodie de justice orchestrée à Guingamp n'avait pas répondu !

Fidèle à lui même, mon agresseur, a une fois de plus raconté sa version "abracadabrantesque" des faits survenus le 31 octobre 2010, mais, n'a pas réussi à expliquer au juge, l'aberration de sa version d'un homme, roué de coups (alors que rien ne le confirme dans son dossier médicale rédigé 48h00 après les faits), ayant perdu connaissance, avec un doigt cassé, s'en retournant chez lui afin de récupérer une machette (en vérité, un sabre), et redescendant ensuite pour se venger !

Le juge a immédiatement soulevé la question qui "tue" : "comment avez-vous fait pour tenir cette "machette" avec un doigt cassé ?" 

Puis, il l'a informé du fait que cette démarche, s'assimilait à une préméditation, puisqu'elle aurait été décidée par désir de vengeance, et, que , normalement, lorsque l'on est victime de coups multiples ayant entraîné une perte de connaissance, on se doit d'appeler les secours, la police ou la gendarmerie !!!

Bafouillant, d'une voix à peine audible, mon agresseur s'est enfermé dans cette version digne d'un film de Tarantino avec Bruce Willis, mais sans en avoir le charisme, incapable d'expliquer ces incohérences, ajoutées à celles déjà dans le dossier !

Puis, à mon tour, j'ai confirmé ma version des faits, expliquant même au juge et au procureur, la raison qui d'après moi, avait incité mon agresseur à mentir, soit, le fait qu'il avait déjà commis une première agression muni d'une arme blanche un mois et demi plus tôt sur une de mes amies, et qu'il était incapable d'assumer ses actes, son courage se limitant à ces instants d'ivresse, une arme blanche à la main ... 

Pauvre de lui, il m'a fait pitié, ce bouffon de bac à sable, ce minable sans envergure !!!

La seule chose que m'ait reproché le procureur sur ma version des faits, c'est d'avoir cédé à cette provocation en sortant de chez moi, un club de golf à la main, et qu'il aurait mieux valu que je sorte "mains nues" afin de le calmer, mais là, il aurait fallu que je sois devenu suicidaire ... Comme me l'a précisé mon avocat par la suite, il est difficile de prendre le temps de réfléchir lorsque l'on est confronté à ce genre de situation, et malheureusement, on fait souvent le mauvais choix.

J'ai expliqué cette attitude par le fait que mon agresseur donnait des coups de sabre sur mon véhicule, et que, je ne m'en était servi que pour le désarmer, alors que, si mon intention avait été de nuire à sa vie, c'est sur sa tête que j'aurais porté les coups, ce que je n'ai pas fait !

Mon avocat, après un rappel des faits et de leurs chronologies, a demandé mon aquitement pour légitime défense ...

Je ne sais pas si j'ai réussi à convaincre l'audience de mon honnêteté, de ma sincérité, mais je suis ressorti du tribunal avec la satisfaction d'avoir pu m'exprimer, d'avoir été écouté et entendu, et une fois n'est pas coutume, avec le sentiment que mon avocat s'était réellement impliqué dans ma défense afin d'obtenir cette justice tant espérée !

Verdict le 31 janvier 2012